Plaisirs futurs

 

Rossini est né en 1792 à Pesaro en Italie, où se tient de nos jours un important festival en son honneur ainsi qu’un conservatoire, qui porte son nom. Il est mort à Passy, près de Paris, en 1868.
Ses parents, musiciens amateurs, lui feront connaître une enfance compliquée par l’incertitude de multiples mouvements politiques italiens, ce qui le fera résider dans plusieurs villes. Toutefois, l’essentiel de sa formation musicale se fera à Bologne. Rossini a appris plusieurs disciplines musicales : des instruments comme l’épinette et le violoncelle mais aussi le chant, à côté d’études théoriques comme le contrepoint ainsi que l’analyse d’œuvres classiques (Mozart, Haydn).

LA PETITE MESSE SOLENNELLE

La Petite Messe solennelle écrite en 1864 se présente comme une œuvre assez peu homogène mais toujours riche en émotions. On y trouve des pastiches de style ancien qu’il faut comprendre comme autant d’hommages aux maîtres du passé, deux fugues d’une écriture classique absolument maîtrisée qui démontrent une étude approfondie de Bach, mais aussi des mélodies d’un merveilleux lyrisme et de caractère romantique, voire l’une ou l’autre aria qui, avec un autre texte, trouveraient bien leur place dans un opéra.
Le titre porte la marque du côté facétieux de Rossini : « petite », cette messe ? Jugez-en, elle dure plus d’une heure un quart. Solennelle, alors ? Ce terme implique un large déploiement cérémoniel, une célébration par des membres importants de la hiérarchie ecclésiastique. Elle est particulièrement appropriée à la célébration d’événements importants et officiels et généralement magnifiée à grand renfort de musiciens. Comme dans la version originale de cette œuvre : deux pianos et un harmonium…
Rossini en avait pleinement conscience en composant avec humour une dédicace à Dieu : « Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J’étais né pour l’opéra buffa, tu le sais bien ! »
Mais justement, cette connaissance intime de la musique d’opéra lui a inspiré des pages splendides pour les quatre chanteurs solistes ainsi que pour le chœur mixte.
L’unique exécution publique du vivant du compositeur s’est tenue en 1865.

https://www.csliege.be/reservations-et-infos-pratiques/

Plaisirs d’hier